Le clan de Marseille II, les Stullbak, a vécu une aventure béninoise à l’été 2024 auprès du partenaire des EEDF, le Scoutisme béninois.
Le projet « Eau Vive, » une initiative solidaire de l’unité scoute “Les baobabs de Akonana“ qui vise à apporter une solution durable à la crise d’accès à l’eau potable dans le village d’Akonana. Akonana, situé au sud-ouest du Bénin, dans la commune de Athiémé, arrondissement de Atchannou comptant 6525 habitants fait face à des défis pressants liés à l’accès limité à l’eau potable, créant une toile complexe de problèmes sanitaires et entravant le plein potentiel de la communauté. Actuellement, les habitant·e·s font face à des risques de maladies liées à l’eau, compromettant leur bien-être général.
Pour découvrir leur projet, le clan a préparé une belle vidéo :
Le clan des Stullbak voulaient notamment :
A. Cerner les différents enjeux de solidarité
Durant le camp à Akonana le clan a sû s’adapter et partager les responsabilités quotidiennes avec les jeunes du groupe des Baobabs d’Akonana. Sans que les responsables interviennent, le clan a mis en place un partage des tâches de la vie quotidienne avec les jeunes du groupe partenaire.
La solidarité des jeunes s’est aussi faite sentir sur les matinées de chantier où les jeunes filles des deux groupes ont toujours proposé leur aide aux techniciens et aux gens du village. La spontanéité des jeunes a montré leur compréhension des enjeux de solidarité. Les jeunes ont été très attentives et aidantes lorsque certaines de leurs amies étaient malades.
- Adaptation et ouverture d’esprit :
Au cours du séjour, les jeunes ont constaté que, comme prévu, les habitudes du groupe béninois ne sont pas les mêmes que nous. Le clan s’est adapté à leur rythme de vie ; un réveil matinal et des nuits un peu plus courtes que celles de leurs camps habituels. Les responsables des deux groupes avaient prévu des activités interculturelles au sein desquelles les jeunes filles des deux groupes se sont beaucoup investies. Les deux clans ont beaucoup discuté de leur quotidien au sein de leur groupe ainsi que dans leur vie de tous les jours. Cela a permis à chaque groupe de cerner les enjeux de l’autre.
Au niveau de la cuisine, l’intendance a préparé au cours du séjour autant de plats français que de plats traditionnels béninois. Les jeunes des deux groupes se sont prêté·e·s au jeu des nouvelles saveurs avec entrain.
- Répondre par soi-même à la question : comment se rencontrer ?
Les jeunes ont très vite vu que beaucoup de choses les rapprochaient des Baobabs d’Akonana. Tous les deux jours, les Stullbak proposaient des activités comme des grands jeux à faire toutes ensemble. La rencontre a été très fluidifiée par ces temps de jeu préparés.
Au cours de temps d’échange sur les pratiques scouts, les jeunes ont pu découvrir leurs similarités et leurs différences avec les jeunes du Scoutisme béninois. Ces temps-là étaient le théâtre d’échanges très riches et l’occasion de se rapprocher des valeurs du scoutisme international.
Les Stullbak ont aussi beaucoup interagi avec les jeunes du village qui étaient au courant de l’organisation du camp dans leur communauté. Les jeunes ont eu envie de rencontrer la communauté et de répondre à une envie commune de partage et de découverte. De nombreux temps de jeu avec les jeunes (de tous âges) du village ont été improvisés par les Stullbak sur une grande plaine près du camp.
Le clan a tenu à organiser des veillées classiques de notre association, veillée chant, remise de foulard… Les Baobabs d’Akonana ont répondu en nous faisant participer à certaines de leurs cérémonies.
- Savoir se positionner :
Les Stullbak se sont adaptées aux coutumes locales des jeunes scouts et des villageois. Les sorties culturelles leur ont permis de découvrir la culture béninoise. Elles ont été aussi disposées à la découverte qu’au partage de leurs propres traditions. Sur le chantier, dans le travail et les tâches quotidiennes, elles ont fait en sorte de créer une égalité entre toutes et tous en fonction de leurs savoirs-faire.
Le projet EAU VIVE a été réalisé comme prévu en respectant le budget prévisionnel. La structure en béton a pu être montée dans les délais. Le forage est composé d’un grand panneau photovoltaïque permettant d’alimenter une pompe d’extraction située dans un forage à 18 mètres de profondeur. L’eau qui est extraite a été certifiée potable. Elle passe ensuite dans un filtre assainissant avant d’être stockée dans un tank placé sur la structure en béton. L’eau est ensuite distribuée du réservoir à six points d’eau accessibles à tout le monde.
L’enjeu principal du projet a surtout été la pérennisation du forage et sa protection. Quelques travaux ont été ajoutés à ceux initialement prévus. la construction d’un grillage de protection autour de la structure par exemple.
Le chantier a fait l’objet d’une cérémonie d’ouverture avec tous les jeunes, les responsables, le chef du village et ses conseillers, les techniciens et le chef d’arrondissement.
Pour décider de la manière de pérenniser le projet une grande réunion a été organisée le dernier jour. Cette réunion a été le moment pour les jeunes de restituer le forage à la communauté. Une grande discussion a donc eu lieu entre les jeunes des Stullbak, des baobabs d’Akonana, des responsables et du chef du village et ses conseillers. Durant cette réunion a été mis en place :
- Un comité de gestion du forage mixte où siège sept personnes dont deux jeunes du village;
- Un entretien régulier du forage par les jeunes du village pour les sensibiliser à la pérennisation de la structure et à l’importance de l’eau potable pour la santé du village;
- Un prix fixé pour 25 litres d’eau équivalent au prix de l’eau au Bénin divisé par 250.
La décision de faire payer a été prise par le conseil pour permettre au comité d’avoir de l’argent en cas de travaux nécessaires. Le conseil a assuré que le prix était plus que accessible pour tout le monde. L’accès à l’eau potable sera d’ailleurs gratuit pour toutes les personnes précaires. Il s’agit plus d’une petite cotisation qu’un prix payé pour la ressource en elle-même. La possibilité d’aller demander des fonds à la mairie a d’ailleurs été évoquée.
Le jour du départ, une réunion a d’ailleurs été organisée avec le maire de la grande commune d’Athiémée.
