Maëva, volontaire EEDF en Service civique à Madagascar, s’est intéressée et engagée pour la cause des jeunes femmes en partenariat avec une association locale.
Elle a porté un projet pour :
- Créer un groupe de jeunes femmes visant à promouvoir la sororité et la solidarité féminine;
- Donner accès aux jeunes femmes à l’information concernant les droits et la santé féminine;
- Sensibiliser aux inégalités et discriminations de genre;
- Développer les compétences et la confiance en soi des jeunes femmes à travers divers ateliers de leadership;
- Stimuler la créativité du groupe en créant une campagne ou un évènement de sensibilisation.
Son projet vise à aider des jeunes femmes à comprendre leur corps et reprendre confiance en elles. Mais aussi leur donner les connaissances nécessaires pour prendre des décisions éclairées et, en fin de compte,obtenir des résultats positifs pour leur santé et vie future.
A l’origine de ce projet, Maëva s’est renseignée, notamment auprès de l’agence directrice des Nations Unies en charge des questions de santé sexuelle (UNFPA) sur les problématiques des jeunes femmes à Madagascar.
Durant l’adolescence, les jeunes sont confronté·e·s à des changements physiques et psychologiques complexes. Période influencée par les normes culturelles et religieuses, les adolescent·e·s commencent à découvrir leur identité, qu’elle soit sexuelle mais aussi leur rôle dans la société – défini notamment par leur genre.
Le manque d’accès à l’information peut conduire à des pratiques sexuelles dangereuses ainsi que des mariages ou des grossesses précoces qui peuvent isoler la jeune femme et l’exposer davantage au manque de pouvoir sur sa vie. A titre informatif, 40% des filles malgaches entre 15 et 19 ans ont déjà eu des rapports sexuels et pour 20% d’entre elles le premier rapport a eu lieu avant leurs 15 ans (source: UNFPA).
Parler de sexualité est un tabou culturel et engager les jeunes sur ce sujet est considéré comme inacceptable. Cette situation devient assez risquée pour ces adolescentes qui partagent entre elles les informations qu’elles ont. Seulement, elles n’ont que peu de moyens pour savoir si les notions qu’elles possèdent sont justes et fondées.
Maëva a organisé un groupe d’adolescentes ouvert (scoutes et non scoutes) un après-midi par semaine afin de discuter d’une thématique autour d’ateliers animés. Chaque semaine un nouveau thème a été traité (ex : santé sexuelle, estime de soi, paix dans le monde,leadership…).
A l’issue de plusieurs semaines de partages, les jeunes femmes ont été invitées à s’investir dans l’organisation d’une campagne/un événement de sensibilisation.
Ses ateliers se sont appuyés notamment sur le manuel de formation « Donner aux jeunes femmes le pouvoir d’initier le changement » proposé par l’UNFPA : https://www.unfpa.org/sites/default/files/resource-pdf/empowering-young-women_fre.pdf
Dans le cadre du micro projet, les filles accompagnées ont monté un groupe permanent d’éducation féminine encadrée par une association locale avec qui Maëva était en partenariat. La création de ce groupe a donné l’envie à des filles de rejoindre l’association des Kiadin’i Madagasikara, elles ont déposé leur demande d’inscription.